Le bouton rouge du répondeur qui clignote. Tu sais cet instant magique ou en rentrant chez toi tu vas découvrir si une personne pense à toi ou a cherché à te contacter. Bon pour connaître ça il faut être un peu vieux comme moi ou pas tout jeune, ou sur un début de fin, enfin entre deux âges. C’est la première chose que tu regardais en rentrant chez toi, tu t’en faisais une joie, les plaisirs les meilleurs sont aussi les plus simples. Il pouvait y avoir de la déception en écoutant le bip bip du rien du tout, ou un message à la con.
En cette période il existait un espace-temps ou tu pouvais te demander que quelqu’un, quelque part, pouvait tenter de te joindre ou le désirait. Tu n’étais pas dans la même notion d’attente du message, il y avait un moment où personne ne pouvait te contacter
Nos connections servent à cela. A nous rendre compte de notre solitude quand rien ne sonne. Une nouvelle fois nous avons matérialisé ce que nous pouvions soupçonner avant.
[crédit photo Bruno Birkhofer]
Commentaires
Coucou,
Billet court mais qui dit tout, ça me fait penser à celui que j'ai écrit récemment sur le fait que nous ayons toujours plus de temps de loisirs et toujours moins l'impression d'en avoir de ce fameux temps !
Même à 27, ans je déplore déjà le passé pour cet aspect qui nous préservait, ne nous obligeait pas à "checker" sans arrêt, c'était une pression en moins et je pense qu'il ne tient qu'à nous de ne pas y céder.
Ça m'a même inspiré une fiction sur la vie d'un hyper-connecté si ça t'intéresse : http://ca-se-saurait.fr/2016/01/11/hashtag-pasletemps/
Merci de ton passage. Oui ça m'interresse et je découvre avec plaisir ton blog :)